Kilauea (États-Unis / Hawaii, Big Island)

Ces dernières heures, sur le Kilauea, la lave a débordé de tous côtés sur le cône de la bouche sud, agrandissant le champ de coulées tout autour. Ces importants débordements, différents de ceux observés lors des événements précédents, sont accompagnés de fontaines hémisphériques en forme de dôme de 5 à 10 m de diamètre. Les débordements et les fontaines ont produit très peu de projections avant leur reflux à l’intérieur de la bouche, signe qu’il s’agit principalement de magma dégazé. Trois petits épisodes de débordement se sont également produits au niveau de la bouche nord. Si l’inflation s’était stabilisée plusieurs jours, elle a repris le 6 novembre vers midi (heure locale). Aussi les lueurs nocturnes aux bouches nord et sud et la reprise des coulées à la bouche nord laissent à penser que le début de l’épisode 36 pourrait être proche : entre le 7 et le 11 novembre 2025 d’après les modèles.

Source : HVO

Canlaon (Philippines / Ile de Negros)

Si aucune activité éruptive nouvelle n’a été observée sur le Kanlaon en niveau 2 d’alerte volcanique (activité modérée), le PHIVOLCS a émis un avis de risque de lahar. En effet, la forte tempête tropicale Kalmaegi, connue localement sous le nom de Tino, pourrait provoquer des pluies abondantes à intenses sur plusieurs régions du centre des Philippines. Ces pluies pourraient engendrer des coulées de sédiments volcaniques (lahars) et des écoulements boueux dans les rivières et bassins versants du Kanlaon. Ces fortes pluies pourraient remobiliser les matériaux volcaniques meubles issus des dépôts pyroclastiques de la brève (3 à 4 minutes) éruption explosive du 24 octobre 2025.

Source : PHIVOLCS

White Island (Nouvelle-Zélande / Bay of Plenty)

Des émissions de cendres de faible intensité ont été confirmées à White Island suite à deux éruptions de courte durée le 30 octobre 2025. Le niveau d’alerte volcanique demeure à 3 et la couleur de l’alerte aérienne reste à Orange, indiquant une activité éruptive mineure. Un vol d’observation effectué le 3 novembre a fait état d’un panache de cendres s’élevant entre 400 et 500 m au-dessus du niveau de la mer.
Des dépôts de cendres fines se sont accumulés au fond du cratère en raison de cette activité éruptive de faible intensité. La température des bouches actives est d’environ 250°C et a augmenté par rapport aux mesures précédentes effectuées avant les éruptions les plus récentes. Cependant, elle reste bien inférieure au maximum d’environ 500°C enregistré plus tôt cette année.

Source : GeoNet

Sabancaya (Pérou)

Une seule explosion d’intensité modérée a été observée au cours de la semaine écoulée sur le Sabancaya. Elle a généré un panache de cendres qui s’est élevé à 1300 m au-dessus du sommet. La couleur de l’alerte aérienne reste Orange.

Source : IGP

Korovin (Etats-Unis / Alaska)

Aucune activité volcanique n’ayant été détectée sur le Korovin (complexe volcanique de l’Atka) depuis sa petite explosion du 29 octobre, la couleur de l’alerte aérienne et le niveau d’alerte volcanique ont été respectivement abaissés au Vert et à Normal. Cependant, de brèves explosions peuvent se produire sur le Korovin sans signes précurseurs significatifs.

Source : AVO

Ahyi (Etats-Unis / Iles Mariannes)

Ces dernières semaines, des signes d’activité ont été détectés sur le volcan sous-marin Ahyi à partir des données satellitaires. Une décoloration de l’océan a été observée jusqu’à 1,6 km du volcan les 20, 21, 26 et 28 octobre et le 5 novembre 2025. Aucune activité significative n’a été détectée par le réseau hydroacoustique installé sur Wake Island, bien que des panaches sous-marins aient été observés par le passé au niveau du volcan, sans apparition de signaux hydroacoustiques.
La couleur de l’alerte aérienne et le niveau d’alerte volcanique sont respectivement passés au Jaune et à Advisory (surveillance conseillée). L’activité éruptive de l’Ahyi peut présenter un danger pour la navigation maritime au-dessus et à proximité du volcan dont le sommet s’est élevé à une cinquantaine de mètres seulement sous la surface de la mer lors des dernières éruptions. Toutefois, le manque de données locales en temps réel empêche les scientifiques de prévoir ou d’alerter sur des éruptions imminentes.

Source : USGS