Kronotsky (Russie, Péninsule du Kamtchatka)

Une éruption explosive a débuté sur le Kronotsky vers 10h30 heure locale le 4 octobre (soit 22h30 UTC le 3 octobre) mettant fin à un siècle de sommeil (la dernière éruption datait de février 1923). Le panache volcanique est monté à environ 9 km d’altitude. Le nuage de cendres de 85 x 40 km s’est amplifié sur le flanc sud du volcan et a dérivé vers le sud-sud-est. L’activité explosive du volcan se poursuivant et étant susceptible d’affecter le trafic des avions internationaux volant à basse altitude, la couleur de l’alerte aérienne a été relevée au Rouge (00h26 UTC le 4 octobre).
Quelques heures plus tard (04h30 UTC le 4 octobre), cette éruption phréatique explosive semblait terminée : le nuage de cendres (alors de 272 x 84 km et dont le bord était à 190 km à l’est du volcan) continuait de se déplacer vers l’est du volcan et la hauteur du nuage était tombée à 5 km. L’alerte aérienne a été abaissée à l’Orange, l’activité en cours pouvant encore affecter les avions volant à basse altitude.

Source : KVERT

Planchón-Peteroa (Chili)

Le 3 octobre 2025 le SERNAGEOMIN a signalé une hausse notable de l’activité volcanique sur le complexe Planchón-Peteroa situé sur la frontière entre la région de Maule (Chili) et la province de Mendoza (Argentine). Les émissions de cendres se sont élevées jusqu’à 250 m au-dessus du cratère. Le trémor a montré plusieurs phases d’activité depuis juillet 2025, reflétant une augmentation progressive de l’énergie à l’intérieur de l’édifice volcanique. Entre le 21 septembre et le 2 octobre, six épisodes de dégazage de SO₂ ont été détectés, avec des panaches qui se sont étirés jusqu’à 100 km du cratère. L’activité actuelle est attribuée à une hausse de la dynamique hydrothermale, due à l’accumulation de gaz et à l’interaction de fluides dans le conduit supérieur. Des explosions de faible intensité restent possibles. Le niveau d’alerte reste Jaune et correspond à une phase d’instabilité. La dernière activité éruptive (VEI 2) a eu lieu en 2018-2019 avec des explosions phréatiques et phréatomagmatiques.

Source : SERNAGEOMIN

Vulcano (Italie / Îles Éoliennes, Île de Vulcano)

Dans son bulletin mensuel de septembre 2025, l’INGV indique que sur l’île de Vulcano la température des fumerolles du cratère de La Fossa sont en légère augmentation. Les émissions de CO₂ dans la zone du cratère restent élevées, avec toutefois une tendance à la baisse progressive. Il en va de même pour les émissions de SO₂. En revanche, les émissions de CO₂ à la base du cône de La Fossa et dans la région de Vulcano Porto montrent une augmentation. Dans le puits du Camping Sicilia, les températures de l’eau sont constantes, tandis que la conductivité est en légère baisse. Dans le puits Bambara, on a enregistré une tendance négative de la nappe phréatique et de la conductivité en septembre. La microsismicité locale est en baisse. Aucune déformation de l’édifice volcanique n’a été enregistrée.
La situation semble être stabilisée et l’INGV ne prévoit pas d’évolution inquiétante.

Source : INGV

Kamtchatka (Russie)

Au Kamtchatka, la couleur de l’alerte aérienne est Orange pour le Krashenninnikov et le Sheveluch, Jaune pour le Bezymianny et Verte pour les autres volcans.

Source : KVERT

Reykjanes (Islande)

Dans un entretien aux médias islandais, le Met Office a indiqué que des dizaines de petits séismes ont été enregistrés à l’est de Sýlingafell (colline au nord de Grindavík) le 11 octobre 2025 au soir. L’essaim sismique a débuté vers 20h et a duré environ une heure avant de diminuer peu à peu.
Cela laisse supposer que la prochaine éruption sur la péninsule de Reykjanes se rapproche et que "le magma devrait bientôt percer la surface". D’après les experts, ce type d’activité, déjà observé, généralement quelques semaines avant le début d’une éruption, signifie que le magma s’approche d’une fracture ou d’une faiblesse de la croûte. La pression à l’intérieur de la chambre magmatique continue de monter, mais la question est toujours de savoir quand cette pression sera suffisamment élevée pour déclencher une intrusion magmatique et, à terme, une éruption. Il est difficile de déterminer précisément le moment où cela se produira.
Une spécialiste des risques naturels du Met Office précise que "d’après l’expérience passée, on peut s’attendre à une éruption dans deux à trois semaines, voire un mois". Le même phénomène s’est produit avant l’éruption de novembre dernier : après un petit essaim sismique observé vers le 4 novembre l’éruption a commencé le 20 ou le 21. Et en mai 2024, un essaim semblable s’était produit dans la nuit du 10 mai et avait été suivi par l’éruption du 29. "Reste à savoir si ce schéma se reproduira, mais nous devons nous y préparer." Elle ajoute qu’il n’y a pratiquement eu aucune activité sismique dans la région depuis la fin de l’éruption de cet été, ce qui a permis à l'essaim de cette nuit de se démarquer et d'alerter immédiatement les systèmes de surveillance internes du Met Office. Puis, cette activité sismique s’est calmée sans être suivie d’autres événements et sans aucune déformation mesurable du sol.

Source : Iceland Monitor